Wenceslas Antoine de Kaunitz
Wenzel Antoine von Kaunitz | |
![]() Portrait de Wenzel Antoine von Kaunitz vers 1750-1752 |
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Fonctions | |
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Ministre plénipotentiaire à Turin | |
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Ministre plénipotentiaire aux Pays-Bas Autrichiens | |
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Ambassadeur du Saint-Empire en France | |
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Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance |
Vienne![]() ![]() |
Date de décès | |
Lieu de décès |
Vienne![]() ![]() |
Nationalité |
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Conjoint | Maria Ernestine von Starhemberg |
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Wenceslas Antoine, comte, puis prince (1764) de Kaunitz1, comte de Rietberg, en allemand Wenzel Anton von Kaunitz-Rietberg, en tchèque Václav Antonín Kounic, connu dans les textes français de l'époque comme « prince de Kaunitz », né à Vienne le 2 février 1711 et mort dans cette même ville le 27 juin 1794, est un diplomate et homme politique de Bohême au service de la Maison d'Autriche.
Sommaire
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Biographie[modifier | modifier le code]
Carrière diplomatique[modifier | modifier le code]
D’une vieille famille noble de Bohême (remontant à 12842), Kaunitz entra au service de la maison d'Autriche en 1735, fut ministre plénipotentiaire à Turin (1741), avant d'occuper le même poste aux Pays-Bas Autrichiens d'octobre 1744 à juin 1746, en remplacement du comte de Königsegg-Erps. Pratiquement à la tête du gouvernement général des Pays-Bas après la mort de la gouvernante, l'archiduchesse Marie-Anne (16 décembre 1744), propre sœur de Marie-Thérèse, alors que le prince Charles-Alexandre de Lorraine commandait les troupes Autrichiennes, il dut peu de temps après quitter Bruxelles en raison de l'invasion française (juillet 1745). Il gagna alors Anvers, puis Aix-la-Chapelle avec le reste du gouvernement bruxellois.
En juin 1746, il obtint son remplacement à Bruxelles par le comte Charles de Batthyany, pour raison de santé. Il fut ensuite négociateur au traité d'Aix-la-Chapelle (1748), puis ambassadeur à Versailles (1750-1753), où, inquiet des progrès de la Prusse, il prépara l'alliance franco-autrichienne de 1756.
Chancelier[modifier | modifier le code]
Il fut alors appelé par Marie-Thérèse au poste de chancelier de cour et d’État des Habsbourg, qu'il devait occuper pendant près de quarante ans (1753-1792).
Il confia au comte Daun la réorganisation de l’armée, d’où la création de l’académie militaire Marie-Thérèse et la remise en ordre de la frontière (Militärgrenze) aux confins de l’Empire ottoman.
Il est à l'origine de la création du Conseil d'État qu'il dirige à partir de 1761. Farouchement anticlérical, partisan du despotisme éclairé, il amorça sous Marie-Thérèse une politique de réformes reprises plus tard par Joseph II de manière plus énergique. L'empereur François Ier mourut en 1765. Son successeur, l'Archiduc Joseph, âgé de 24 ans, fut associé comme co-régent au pouvoir de sa mère mais limité aux affaires militaires ce qui le contraria.
En ce qui concerne l'horizon institutionnel des Pays-Bas autrichiens, Kaunitz supprima en 1757 le Conseil suprême des Pays-Bas (à Vienne) et fit passer les affaires de ces provinces sous l'autorité directe du chancelier de cour et d'État. L'impératrice mourut en 1780.L'empereur Joseph lui succéda sur les trônes de Hongrie, de Bohême et d'Autriche.
Kaunitz avait approuvé les mesures de sécularisation prises depuis 1781 mais, bien qu'ayant beaucoup d'influence sur Joseph II, il ne put le freiner lorsqu'il se lança en 1787 dans ses grandes réformes administratives que le chancelier jugeait dangereuses.
Fin de carrière[modifier | modifier le code]
Maintenu à son poste par Léopold II, Kaunitz fut démis par François II peu après son avènement (août 1792). Il possédait un régiment portant le collet rose, en souvenir du prince de Ligne, où servit Kléber en 1785.
Son fils aîné, Ernst Christoph, diplomate, hérita de ses titres, à sa mort.
Notes et références[modifier | modifier le code]
- vente des biens de Wenceslas Antoine prince de Kaunitz [archive]
- (de) Karl Otmar Freiherr von Aretin, « Kaunitz, v. », dans Neue Deutsche Biographie, t. XI, Duncker & Humblot, Berlin, 1977, p. 362.
Bibliographie succincte[modifier | modifier le code]
En français[modifier | modifier le code]
- Dictionnaire d'histoire de Belgique. Vingt siècles d'institutions. Les hommes, les faits, dir. Hervé Hasquin, Didier Hatier, Namur, 2000 (2e édition revue et corrigée), p. 372.
En anglais[modifier | modifier le code]
- (en) Franz Szabo, Kaunitz & enlightened absolutism : 1753 - 1780, Cambridge University Press, , 400 p.(ISBN 978-0521466905)
En allemand[modifier | modifier le code]
- (de) Renate Zedinger, Die Verwaltung der Österreichischen Niederlande in Wien (1714-1795). Studien zu den Zentralisierungstendenzen des Wiener Hofes im Staatswerdungsprozess der Habsburgermonarchie, Böhlau Verlag, , p. 146 - 149
Voir aussi[modifier | modifier le code]
Liens externes[modifier | modifier le code]
- Naissance à Vienne (Autriche)
- Naissance en février 1711
- Décès en juin 1794
- Décès à Vienne (Autriche)
- Personnalité politique dans les Pays-Bas méridionaux
- Histoire de l'Autriche
- Personnalité bruxelloise
- Chevalier de l'ordre autrichien de la Toison d'Or (XVIIIe siècle)
- Chevalier grand-croix de l'ordre de Saint-Étienne de Hongrie
Ernst Christoph von Kaunitz-Rietberg
Le comte Ernst Christoph von Kaunitz-Rietberg (prince à partir de 1794), né le 6 juin 1737 à Vienne (Autriche) et mort le 19 mai 1797 dans cette même ville, est un diplomate et grand serviteur de l'Empire autrichien, membre de la haute aristocratie de cour.
Biographie[modifier | modifier le code]
Il descend d'une illustre famille de la noblesse de Moravie, les Kaunitz, et il est le fils aîné du chancelier de Marie-Thérèse, le comte Wenceslas Antoine de Kaunitz, et de son épouse Maria Ernestine (née von Starhemberg). Ernst Christoph von Kaunitz épouse en 1761 la princesse Marie-Léopoldine-Élisabeth d'Oettingen-Spielberg dont il a une fille, Marie-Éléonore, qui deviendra la femme de Metternich.
Kaunitz entre au service de l'Empire et obtient le titre honorifique de conseiller de cour en 1762. De 1763 à 1770, il est ambassadeur au royaume de Naples, où il demeure au palais Mirelli di Teora. En 1769, il est envoyé de l'Empire au conclave qui élit pape Clément XIV (l'Autriche dispose alors du droit d'exclusive). Entre 1770 et 1772, le comte est gouverneur du margraviat de Moravie, puis il est nommé directeur général des bâtiments et grand maréchal de cour. C'est alors un intime de l'empereur Joseph II à qui il rend visite presque tous les jours. L'empereur lui confère l'ordre de la Toison d'or. Après la mort de son père en 1794, il hérite de son titre princier et il est fait en plus comte de Rietberg. Mais il meurt quelques années plus tard et ses titres passent à son frère Dominik Andreas von Kaunitz-Rietberg. Kaunitz était aussi un fervent admirateur de la musique de Mozart.
Bibliographie[modifier | modifier le code]
- (de) Constantin von Wurzbach, «Kaunitz-Rietberg, Ernst Christoph Graf [archive]», in Biographisches Lexikon des Kaiserthums Oesterreich, 11. Theil. Kaiserlich-königliche Hof- und Staatsdruckerei, Vienne, 1864, page 64
Source de la traduction[modifier | modifier le code]
- (de) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en allemand intitulé « Ernst Christoph von Kaunitz-Rietberg » (voir la liste des auteurs).